Génération Z et CDI : pourquoi les jeunes préfèrent les contrats flexibles ?

La Génération Z, née entre la fin des années 1990 et le début des années 2010, bouleverse le marché du travail avec des attentes et des priorités bien différentes de celles de leurs aînés. Plutôt que de viser le traditionnel Contrat à Durée Indéterminée (CDI), ces jeunes travailleurs privilégient les contrats flexibles qui leur offrent davantage de liberté et de diversité dans leurs expériences professionnelles.

Face à un contexte économique en constante évolution et à des avancées technologiques rapides, les jeunes préfèrent les missions courtes et variées. Cette approche leur permet de développer une multitude de compétences, d’explorer différents secteurs et de maintenir un équilibre entre vie professionnelle et personnelle, défiant ainsi les modèles d’emploi traditionnels.

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Le CDI : un modèle en déclin pour la génération Z

Le Contrat à Durée Indéterminée (CDI) a longtemps été considéré comme le graal de la stabilité professionnelle en France, représentant 88% des contrats selon la DARES. La Génération Z, née entre 1997 et 2010, semble moins séduite par cette promesse de sécurité. Une étude du CREDOC révèle que seulement 45% des jeunes de cette génération préfèrent l’auto-entrepreneuriat à un emploi stable en CDI.

Ketsia Bongo, par exemple, préfère les missions d’intérim. Kenza Bennani, quant à elle, a quitté son CDI pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Laurène Lévy a aussi abandonné son CDI, invoquant des raisons de mauvaise relation hiérarchique. Ces témoignages illustrent une tendance croissante parmi les jeunes, qui privilégient des alternatives plus flexibles.

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  • Le rapport de la CGE indique que 82% des jeunes diplômés des grandes écoles sont embauchés en CDI, mais beaucoup ne restent pas longtemps dans ces postes.
  • Les conditions de travail sont un critère majeur pour la Génération Z, selon une étude de Diplomeo.

La DARES a publié un rapport soulignant que, bien que le CDI demeure majoritaire, il est de moins en moins attractif pour les jeunes générations. La Génération Z, en quête de sens et d’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, semble rejeter le modèle traditionnel du CDI au profit de formes de travail plus adaptées à leurs aspirations et besoins.

Les raisons de la désaffection des jeunes pour le CDI

Une étude menée par Diplomeo révèle que la Génération Z accorde une grande importance aux conditions de travail et à la santé mentale. Élodie Gentina, chercheuse spécialisée dans les comportements de cette génération, souligne que ces jeunes cherchent à éviter le burn-out et à préserver leur bien-être. Olivia Kharoubi, critique envers cette génération, les accuse d’un manque de motivation, mais cette vision paraît réductrice.

Principales raisons de cette désaffection :

  • Recherche d’un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle : Les jeunes privilégient des emplois offrant de la flexibilité.
  • Préoccupation pour la santé mentale : La Génération Z refuse les environnements de travail toxiques et stressants.
  • Critique des hiérarchies rigides : Les jeunes rejettent les structures hiérarchiques perçues comme oppressives, comme dans le cas de Laurène Lévy.

Contrairement aux Millennials, nés entre 1980 et 1996, qui ont souvent accepté le CDI comme une norme, la Génération Z se montre plus exigeante et sélective. Une étude du CREDOC montre que 45% d’entre eux préfèrent l’auto-entrepreneuriat, une tendance qui gagne du terrain face à un CDI jugé trop contraignant. Les rapports sur la Génération Z indiquent une évolution claire des attentes et des besoins, loin des standards traditionnels du marché du travail.

Les alternatives flexibles plébiscitées par la génération Z

La Génération Z, née entre 1997 et 2010, explore de nouvelles formes de travail en rupture avec le modèle traditionnel. La pandémie de COVID-19 a accéléré cette tendance, démocratisant des pratiques autrefois marginales. Le télétravail, par exemple, s’est imposé comme une norme viable et attrayante pour ces jeunes travailleurs.

Préférence pour les statuts indépendants :

  • 45% de cette génération préfèrent l’auto-entrepreneuriat, selon le CREDOC.
  • Le freelance séduit par sa flexibilité et son autonomie.

Le multisalariat et la pluriactivité permettent à ces jeunes de diversifier leurs sources de revenus et de ne pas dépendre d’un seul employeur. Cette génération privilégie la liberté et l’indépendance, des valeurs qui ne sont pas toujours compatibles avec un CDI.

Mode de travail Description
Auto-entrepreneuriat Statut permettant de créer facilement son entreprise et de gérer son activité en toute autonomie.
Freelance Travailleur indépendant proposant ses services à diverses entreprises sans être lié par un contrat de travail traditionnel.
Multisalariat Possibilité de cumuler plusieurs emplois salariés à temps partiel pour divers employeurs.
Pluriactivité Combinaison de plusieurs activités professionnelles, salariées ou non, pour maximiser les revenus et les expériences.

La Génération Z se tourne aussi vers le CDD pour sa flexibilité et la possibilité de changer fréquemment d’entreprise et de secteur. Cette mobilité professionnelle est perçue comme un atout pour acquérir diverses compétences et expériences rapidement.
contrat flexible

Vers un nouveau rapport au travail : indépendance et liberté

La génération Z repense radicalement la relation traditionnelle au travail. À la recherche d’un équilibre vie professionnelle et vie personnelle, ces jeunes travailleurs adoptent des pratiques comme le quiet quitting et l’Act your wage. Ces concepts, popularisés via des plateformes comme TikTok, témoignent de leur volonté de ne plus sacrifier leur bien-être pour une carrière.

  • Le quiet quitting consiste à ne pas aller au-delà des attentes contractuelles, évitant ainsi le surmenage.
  • L’Act your wage incite à ajuster son investissement professionnel au niveau de rémunération perçu.

Selon un sondage de l’Ifop, 37% des Français pratiquent le quiet quitting, un chiffre qui s’élève à 50% chez les 18-34 ans. Ces pratiques traduisent une quête de sens et de limites claires entre vie professionnelle et vie privée. La santé mentale devient une priorité, reléguant le CDI à un modèle moins attractif face aux risques de burn-out.

Le rapport de la DARES confirme cette tendance : bien que le CDI représente encore 88% des contrats en France, il ne séduit plus comme auparavant. Des personnalités comme Ketsia Bongo, Kenza Bennani et Laurène Lévy illustrent ce rejet, ayant quitté des CDI respectivement pour l’intérim, l’entrepreneuriat et des raisons de mauvaise relation hiérarchique. Le CREDOC et Diplomeo notent que les conditions de travail et l’autonomie sont des critères déterminants pour cette génération.

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